• Une curiosité architecturale à deux pas du parc Monceau

     

    Rien ne laisse penser qu’au 8 de la rue Alfred de Vigny, dans le XVIIème arrondissement, se dresse l’un des bâtiments les plus atypiques de Paris. En effet, cette pépite architecturale se trouve bien cachée derrière le porche d’un immeuble de style première Renaissance qui n’a, en apparence, rien de particulier. Et pourtant… Une fois le vestibule passé, c’est un bâtiment pour le moins déconcertant que l’on découvre !

     

    Une curiosité architecturale à deux pas du parc Monceau

    (© Cyrielle Didier – Paris ZigZag)

     

    Une architecture éclectique

    De style normand-mauresque, cet ancien hôtel particulier construit autour d’une cour d’allure médiévale, est l’œuvre de l’architecte Henri Parent, à qui l’on doit notamment l’Hôtel de Boisgelin, dans le 7ème arrondissement, qui héberge désormais l’ambassade d’Italie. Cette belle demeure a été réalisée pour Henri Menier, petit-fils d’Antoine Brutus Menier, industriel et fondateur de l’entreprise chocolatière Menier.

     

    Une curiosité architecturale à deux pas du parc Monceau

    (© Cyrielle Didier – Paris ZigZag)

     

    À l’intérieur, l’édifice comporte un grand escalier d’honneur et une grande salle de bal qui impressionne par sa hauteur sous plafond de 12 mètres. Lorsque le bâtiment a été édifié, les sous-sols comportaient de grandes écuries surmontées d’une échauguette en brique et pan de bois sculptés. Modernité oblige, la cour sert aujourd’hui de parking !

     

    Une curiosité architecturale à deux pas du parc Monceau

    (© Cyrielle Didier – Paris ZigZag)

     

    Cet édifice insolite a été, entre 1952 et 1958, le premier lieu de résidence de la maison de couture créée par Hubert de Givenchy. Le bâtiment abrite désormais le Conservatoire international de musique de Paris, fondé en 1925.

    Une curiosité de plus pour ce quartier qui héberge également une magnifique pagode chinoise. À ne pas manquer si vous passez du côté du parc Monceau !

     

    Une curiosité architecturale à deux pas du parc Monceau

    (© Cyrielle Didier – Paris ZigZag)

     

    Une pagode planquée au cœur de Paris

     

    Une curiosité architecturale à deux pas du parc Monceau

     

    Alors que vous passez l’après-midi au Parc Monceau, vous en profitez pour vous balader aussi dans les rues aux alentours. Mais tout d’un coup, votre cœur se met à battre à 1000 à l’heure et vos yeux s’écarquillent… La raison ?

    Vous venez de découvrir un véritable trésor d’architecture :

    La pagode de Paris.

    http://www.pagodaparis.com/french/pagoda_paris.html 

    48, rue de Courcelles 75008 (Courcelles ou Monceau) 01.45.61.06.93

    Entrée : 10 euros

     

    Une curiosité architecturale à deux pas du parc Monceau

    Une curiosité architecturale à deux pas du parc Monceau

    Article paru dans Paris ZigZag


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  • Comment attribue-t-on un nom à une rue ?

     

    Paris n’a jamais cessé de se construire, s’agrandir, se transformer : au fil des siècles, toutes les voies parisiennes ont été remaniées, certaines supprimées, d’autres encore déplacées. Aujourd’hui, l’ancienne Lutèce possède plus de 6500 rues, avenues, places, impasses ou autres promenades, toutes dotées d’un nom unique. Mais comment attribue-t-on un nom à une rue ? De quand datent les premières dénominations officielles ? On vous explique tout.

    Un peu d’histoire…

    Pendant des siècles, la dénomination des rues a été laissée aux habitants, sans qu’aucune loi ne vienne réguler ces toponymies d’usages. Tout au long du Moyen-Âge et jusqu’à la Révolution, la majorité des noms de rues étaient donc associés à l’environnement social et géographique de la voie : on nommait les rues en fonction de la végétation alentour (rue des Rosiers), des monuments (rue Saint-Paul où se trouvait l’ancienne église Saint Paul, rue du Marché des Blanc-Manteau, Place de l’École), du type de population (rue des Mauvais-Garçons, rue des Lombards, rue des Boulangers), ou des enseignes présentes sur la voie (Rue du Chat-qui-Pêche). Pas étonnant, donc, que la plupart des noms de rues les plus insolites de la capitale trouvent leur origine à cette période. C’est le cas par exemple de la rue de la Grande-Truanderie, baptisée ainsi au XIIIe siècle en référence à sa population peu recommandable.

    Paris compte plus de 5000 voies publiques. Vous vous doutez bien que parmi elles se cachent quelques rues aux noms insolites ou improbables.

    En voici une petite sélection…

    Rue Brisemiche

    Située à deux pas du Centre Georges Pompidou, on y donnait autrefois du pain aux chanoines de la Collégiale Saint-Merri, d’où son nom. Oui, je sais que vous êtes déçus ; vous vous attendiez à du croustillant. Et bien vous aviez raison car au XIIIème siècle, étant un haut lieu de la prostitution, elle était connue sous le nom de rue Baille-Hoë : qui « donne joie ». En 1387, le curé obtînt l’expulsion des péripatéticiennes, mais les habitants réussirent à les faire revenir par un arrêt du Parlement du 21 janvier 1388. C’est dire ! En effet, leurs commerces étaient totalement désertés depuis leur absence !

    4ème arrondissement

    Métro : Hôtel de Ville

     

    Rues de la Grande et de la Petite Truanderie

    Toutes deux datent du XIIIème siècle et doivent leur nom au mot truand qui signifiait autrefois mendiant, fainéant ou vaurien. On peut donc imaginer que la population de ces deux rues était fort peu recommandable.

    1er arrondissement

    Métro : Les Halles, RER Châtelet-les Halles

     

    Rue des Deux-Boules

    Calmez vos ardeurs, rien de salace dans ce nom ! Deux versions s’affrontent quant à son origine : il viendrait soit d’une enseigne présente dans la rue autrefois, soit des parties de boules que jouaient les clercs de procureurs et ces derniers eux-mêmes.

    1er arrondissement

    Métro : Châtelet, sortie n°1

     

    Passage Vérité

    Il est nommé ainsi car autrefois s’y trouvait un cabinet de lecture où l’on vendait les journaux du jour et de la veille. Il a été construit en même temps que l’immeuble qu’il traverse. Ce dernier servait de logement aux officiers de la Maison d’Orléans.

    1er arrondissement

    Métro : Palais-Royal

     

    Rue des Mauvais-Garçons

    Cette rue était, selon la Mairie de Paris, autrefois habitée par une population turbulente…c’est le moins que l’on puisse dire !

    Les mauvais garçons sont apparus en France au XVIème siècle. À cette époque, peu après les guerres de François Ier, des bandes armées s’organisèrent à Paris et terrorisaient les habitants. Les compagnies des grisons, des tire-laine ou des tire-soie en sont des exemples fameux.

    Toutefois, celle dont le nom nous est resté fut la Compagnie des Mauvais-garçons. Divisés en sections, ils vendaient leurs services aux plus offrants… des mercenaires quoi !

    4ème arrondissement

     

    Métro : Hôtel de Ville

    Comment attribue-t-on un nom à une rue ?

     

    C’est au tout début du XVIIe siècle, sous le règne d’Henri IV, que les premiers noms de voies officiels sont donnés : ces derniers ne servent plus seulement à se repérer, mais aussi à célébrer un individu ou un évènement. Laplace Dauphine, aménagée à partir de 1607 à la demande d’Henri IV, est l’une des premières voies baptisées en l’honneur d’une personnalité, à savoir le jeune Louis, Dauphin de France et futur Louis XIII. Petit à petit, les hommages à des personnalités, des événements (avenue et place de Wagram, Rue du 8-Mai-1945) ou des lieux géographiques (rue de Nancy, boulevard de Strasbourg) sans rapport avec l’environnement immédiat du lieu, s’imposent dans les choix des noms.

     

    Et aujourd’hui ?

    Depuis la loi du 2 mars 1982 relative à la liberté des communes, départements et régions, le choix des noms donnés aux rues des villes françaises relève des compétences de la commune, et donc des conseils municipaux. La dénomination des voies parisiennes n’est, normalement, autorisée qu’en hommage à une personnalité décédée depuis au moins cinq ans, mais de plus en plus de dérogation sont constatées. Parmi les attributions de voies officialisées en 2016, on trouve par exemple la Place Georges-Moustaki, d’après l’auteur-compositeur décédé en 2013, ou encore la Promenade Florence-Arthaud, en hommage à la navigatrice française décédée accidentellement en mars 2015. Bon à savoir, chaque citoyen peut proposer un nouveau nom de rue en faisant parvenir sa suggestion au maire de sa commune ou de son arrondissement.

     

    Comment attribue-t-on un nom à une rue ?

     La rue Charlot, ancienne rue d’Orléans, dans le 3ème arrondissement (© Groume)

    Article paru dans Paris Zig Zag


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  • Les secrets (bien gardés) du Père-Lachaise 

     

    Si le Père-Lachaise est l’un des cimetières les plus réputés d’Europe, voire du monde, c’est grâce aux flâneries atypiques qu’il offre à la découverte de personnages historiques. Mais cette renommée tient aussi aux légendes dont regorge le cimetière, et aux secrets jalousement gardés par les sépultures d’anonymes ou de personnages célèbres. Des secrets que nous vous révélons pour profiter des trésors insolites et cachés du cimetière du Père-Lachaise !

     

    Elisabeth Alexandrovna Stroganoff 

     

    Les secrets (bien gardés) du Père-Lachaise

     

    Aristocrate russe morte le 8 avril 1818 à Paris, Elisabeth Alexandrovna Strogonoff-Dominoff repose dans un somptueux mausolée dans la 19ème division du cimetière. La légende raconte que, en présence d’un notaire, la comtesse aurait stipulé dans son testament qu’elle léguerait une partie de sa fortune (plusieurs millions de roubles en or) à qui passerait 365 jours et 366 nuits auprès de son cercueil. 

    Certains s’y seraient essayés, et seraient devenus fous au bout de quelques jours. Le cimetière reçoit toujours aujourd’hui des lettres de candidature, que la direction refuse systématiquement. 

     

    Héloïse et Abélard, les pionniers du Père-Lachaise

    Alors que les défunts boudaient le cimetière depuis son ouverture en 1804, considéré trop loin de la ville, la Mairie de Paris organisa en 1817 le transfert au Père-Lachaise des dépouilles de Molière et La Fontaine (voir ci-dessous) mais surtout celles d’Héloïse et Abelard. Couple du 11ème siècle, symbole de l’amour libre et de la passion charnelle interdite, leur tombe deviendra un véritable lieu de pèlerinage, allégorie du romantisme triomphant.

     

    Les secrets (bien gardés) du Père-Lachaise

     

    Opération réussie pour la ville de Paris, puisqu’après seulement 833 tombes en 1812, le cimetière en comptera près de 33.000 quinze ans après le transfert de ce couple mythique !

     

    Molière & Jean de la Fontaine

    Molière et Jean de la Fontaine reposent côte à côte dans la division 25. Mais, grand mystère, personne ne sait réellement qui se trouve sous ces stèles !

    À la mort de Molière, le curé de Saint-Eustache refusa de procéder à son inhumation religieuse. Mais à la demande de Louis XIV, l’archevêque de Paris autorisa qu’on lui donne une sépulture dans le cimetière Saint-Joseph, à la seule condition qu’il n’y ait aucune cérémonie et que le corps soit transporté le soir. Puis, en 1792, le gouvernement révolutionnaire décida de récupérer les restes de Molière, afin de les placer dans le musée des Monuments français. Enfin, en 1817, les os furent récupérés pour être placés au Père-Lachaise. Seul problème : avec tous ces déménagements, et l’enterrement initial mystérieux de l’acteur, personne ne peut vraiment prouver que ses restes reposent vraiment au Père-Lachaise !

    Quant à Jean de La Fontaine, disparu en 1695, son histoire est encore plus loufoque. Si un registre stipule qu’il fut inhumé dans l’ancien cimetière des Innocents, l’abbé d’Olivet, dans son Histoire de l’Académie française, induisit tout le monde en erreur en écrivant que le fabuliste était enterré « à l’endroit même où Molière l’avait été 22 ans avant », c’est-à-dire dans le cimetière Saint-Joseph. À cause de cette erreur, le gouvernement révolutionnaire rechercha en 1792 les restes de La Fontaine… à côté de ceux de Molière. On ne sait donc pas qui fut posé sous la stèle du Père-Lachaise, devenue aujourd’hui un cénotaphe, c’est-à-dire un monument funéraire sans corps. 

    Mais où se trouve alors réellement La Fontaine ? On peut supposer qu’il repose aux catacombes, dont tous les ossements ont été transférés lors de la fermeture définitive du cimetière des Innocents. 

     

    Les secrets (bien gardés) du Père-Lachaise

     

     

    Allan Kardec

    De son vrai nom Hippolyte Léon Denizard, Allan Kardec est le fondateur de la philosophie spirite. Tombé (un peu…) dans l’oubli en France, c’est aujourd’hui encore une véritable star en Amérique Latine, et notamment au Brésil. Codificateur de la doctrine spirite, Hippolyte changea de nom après avoir appris lors d’une séance de table tournante qu’il avait été un druide gaulois qui portait le nom d’Allan Kardec à l’époque de Jules César.

     

    Les secrets (bien gardés) du Père-Lachaise

     

    Mort (ou désincarné, comme diraient les spirites…) en 1869, sa tombe, en forme de dolmen, est l’une des plus fleuries du cimetière.  Pourquoi ? Parce qu’Allan Kardec aurait dit un  jour : « Après ma mort, si vous passez me voir, posez la main sur la nuque de la statue qui surplombera ma tombe, puis faîtes un vœu. Si vous êtes exaucé, revenez avec des fleurs ». 

    Une légende tenace, puisque des milliers de personnes continuent chaque année à garnir la tombe de fleurs !

     

    La première personne inhumée au Père-Lachaise

    Selon les registres du cimetière, une fillette de cinq ans, Adélaïde Paillard de Villeneuve, mis en terre le 21 mai 1804 dans l’actuelle 42ème division, serait la première personne inhumée au cimetière. Elle serait toujours là, même s’il ne reste plus rien de sa tombe… Vous trouverez tout de même quelques fleurs déposées à l’endroit présumé de sa dépouille, posées ici par quelques connaisseurs nostalgiques !

     

    Le cœur de Chopin

    C’est l’une des tombes les plus célèbres, et les plus visitées, du Père-Lachaise. Ce que l’on sait moins, c’est que, si le corps du compositeur se trouve bien à Paris, son cœur, lui, est à Varsovie, dans le pilier de l’église de la Sainte-Croix.

     

    Les secrets (bien gardés) du Père-Lachaise

     

    En effet, le célèbre musicien avait si peur d’être enterré vivant qu’il avait exigé qu’on retirât son cœur après sa mort. Alors que son corps est bel et bien au Père-Lachaise, son cœur, lui, repose dans du cognac depuis plus de 160 ans dans l’église Sainte-Croix de Varsovie. 

    Article paru dans Un jour de plus à Paris


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  • Fan d’Auguste Rodin, vous aimez les sculptures aux courbes arrondies, qui dégagent tendresse et poésie ? Ne regardez pas ce qui suit ! À Paris, si le style classique l’emporte côté œuvres de rue, certaines sculptures peuvent nous laisser perplexes voire nous angoisser. Leur style étrange jure un peu avec le décor, et parfois elles ont même été réalisées dans l’unique but de nous effrayer. Voici les  sculptures inquiétantes de Paris, celles que l’on préférerait ne jamais croiser en pleine nuit…

     

    Le Pouce de la Défense

    Les sculptures les plus inquiétantes de Paris


     

    Parmi les quelques 70 œuvres disséminées autour des hauts immeubles du quartier de la Défense, la plus remarquable est sans conteste Le pouce, de l’artiste César. La première fois que l’on tombe nez à nez avec cette œuvre gargantuesque d’une hauteur de douze mètres, l’effet de surprise est au rendez-vous. Destinée à l’origine à une exposition sur le thème de la main cette sculpture, un poil, dérangeante a été réalisée à partir d’un moulage du pouce de l’artiste. Aujourd’hui dressée sur l’Esplanade de la Défense, elle est un point idéal de rendez-vous pour un déjeuner… sur le pouce !

    Place Carpeaux, 92800 Puteaux. 

     

    Le clown de la tombe de Nijinsky

    Les sculptures les plus inquiétantes de Paris

     

    S’ils ont le pouvoir de faire rire les enfants, les clowns ont aussi le don d’angoisser certaines personnes, surtout lorsqu’ils peuplent des endroits inhabituels comme… les cimetières ! C’est dans celui de Montmartre, sur la tombe du danseur et chorégraphe russe Vaclav Nijinsky, que l’on peut tomber nez à nez avec cette statue de bronze représentant un clown triste. Son regard hagard tranche avec son costume burlesque de Petrouchka, ce qui lui confère, il faut bien l’avouer, un petit côté dérangeant !

    20 Avenue Rachel, 75018 Paris.

     

    Le Centaure de César

    Les sculptures les plus inquiétantes de Paris

     

    En 1985, lors de son installation, Le Centaure de César ne fait pas l’unanimité, loin de là. Dans le quartier du Bon Marché, réputé pour son charme on ne peut plus classique, cette sculpture imposante de cinq mètres de haut, fait grincer des dents. La faute peut-être à son style très particulier, résultat d’une accumulation d’objets du quotidien et de compressions en tous genres qui font la patte de César. À travers cette créature à mi-chemin entre l’animal et l’humain, l’artiste a voulu représenter les notions de force et de conquête mais également rendre hommage à son ami Pablo Picasso. Quant au visage du centaure, il est tout simplement inspiré du sien !

    Place Michel Debré, 75006 Paris. 

     

    Les chimères de Notre-Dame de Paris

    Les sculptures les plus inquiétantes de Paris

     

    Au XIXème siècle, alors qu’il prend en main la restauration de Notre-Dame de Paris, Viollet le Duc semble penser que la cathédrale manque un peu de piquant : soucieux de renforcer l’atmosphère fantastique du lieu, l’architecte décide d’y faire ajouter des chimères, des créatures hybrides mêlant les caractéristiques humaines à celles de plusieurs animaux. Contrairement aux gargouilles qui s’y trouvent déjà, et qui servent de système d’évacuation des eaux de pluie, ces sculptures n’ont qu’une visée esthétique. Avec leurs regards inquiétants tournés vers Paris et leurs visages pas franchement engageants, mieux vaut ne pas les contrarier…

     

    Le dénicheur d’oursons

    Les sculptures les plus inquiétantes de Paris

     

    Cachez les yeux des enfants ! Cette sculpture ultra-réaliste a de quoi leur provoquer des cauchemars. Située dans le Jardin des Plantes de Paris, cette œuvre en bronze de 1887 cache en effet une histoire sordide et triste : elle représente un combat violent entre une maman ourse et un chasseur qui a capturé et tué son petit ourson. Difficile de rester insensible à la force qui s’en dégage… L’artiste qui en est à l’origine, Emmanuel Frémier, a aussi apporté sa contribution à l’une des plus belles fontaines de Paris, la fontaine des Quatre parties du monde.

     

    A travers les murs

    Les sculptures les plus inquiétantes de Paris

     

    À première vue, cette sculpture réalisée par Jean Marais en 1989 semble plutôt ludique et amusante. Pourtant, le personnage qui y est représenté, inspiré d’un roman de Marcel Aymé, vit un grand malheur : alors qu’il se découvre le don de franchir toutes les barrières, cet employé de bureau se sent pousser des ailes et traverse les murs pour rejoindre sa maîtresse, mariée. Mais un jour, il perd brutalement son don et se retrouve emmuré… Cette œuvre bien célèbre à Montmartre aurait un faux ami dans les Catacombes, où elle prendrait une dimension vraiment effrayante !

    Place Marcel Aymé, 75018 Paris. 

     

    La tête de Méduse

    Les sculptures les plus inquiétantes de Paris

     

    S’il avait voulu nous inciter à faire demi-tour, le sculpteur Thomas Regnaudin ne s’y serait pas pris autrement ! C’est sur la porte cochère d’un hôtel particulier du Marais, l’hôtel Amelot de Bisseuil, que l’on peut admirer cette déroutante tête de méduse sculptée, qui ressemble en réalité davantage à un visage de sorcière à la chevelure de serpents, tirant la langue. Intrigante, cette créature quasi-mythologique semble avoir la fonction de protéger des mauvais esprits ce lieu classé Monument historique qui figure parmi les plus secrets de Paris. Elle daterait du XVIIème siècle…

    47 rue Vieille du Temple, 75004 Paris. 


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  • Rue du Chat-qui-Pêche (5ème), la plus légendaire

    Rues étroites à Paris

     

    Construite en 1540, cette rue étroite (1,80m) permettait autrefois aux habitants du quartier de rejoindre directement la Seine, coupée aujourd’hui par le Quai Saint-Michel.

    Une légende raconte qu’au 15ème siècle, un chanoine nommé Dom Perlet se livrait ici à l’alchimie en compagnie d’un chat noir, lequel arrivait à extraire d’un coup de patte les poissons de la Seine. Trois étudiants persuadés qu’il s’agissait là d’une affaire diabolique s’emparèrent de la bête et la jetèrent à l’eau. Dom Perlet, qui était en voyage à ce moment, réapparut quelques jours plus tard avec le chat. Les étudiants furent dénoncés et pendus, et le chat a continué a pêché paisiblement au bord de l’eau…

     

    Rue du Prévôt (4ème), la plus médiévale

    Rues étroites à Paris

     

    Anciennement appelée « rue Percée », cette rue a pris son nom actuel en 1877 en souvenir du prévôt Hugues Aubriot, à qui l’on doit de nombreux monuments à Paris comme la Bastille ou le Pont Notre-Dame. Avec ses boute-roues, son caniveau axial et ses vieilles maisons qui la bordent, c’est un véritable voyage à l’époque médiévale qu’offre cette rue au cœur du Marais. 

     

    Rue de Venise (4ème), la plus historique

    Rues étroites à Paris

     

    Située en face du Centre Georges-Pompidou, la rue de Venise fait 2 mètres de large. Lieu de passage entre la rue Quincampoix et la rue Saint-Martin, elle doit son nom à un ancien changeur vénitien dont l’enseigne s’appelait « À l’écu de Venise ». À l’angle de la rue Saint-Martin, vous pouvez voir les traces de la fontaine Maubuée, l’une des plus vieilles fontaines de Paris, construite en 1733 et déménagée ici en 1937. 

     

    Sentier des Merisiers (12ème), la plus insolite

    Rues étroites à Paris

     

    Faisant à peine 1 mètre de large (et encore moins à certains endroits), le Sentier des Merisiers, qui relie dans le 12ème arrondissement le boulevard Soult à la rue du Niger. Une voie étonnante en plein cœur de la ville bordée des maisons individuelles, et notamment une jolie maison à colombages. 

    Article paru dans Un jour de plus à Paris 


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