• Les dernières traces de la guillotine à Paris

     

    Dans l’une des rues les plus passantes du 11ème arrondissement se cache l’un des rares vestiges d’une guillotine à Paris. Très discrètes, presque invisibles aux yeux des passants, ces traces ne se remarquent que si l’on sait où et quoi regarder…

     

    Les dernières traces de la « Louisette » parisienne

    C’est à l’angle des rues de la Roquette et de la Croix Faubin, au niveau du passage piéton, qu’on peut les découvrir : cinq dalles rectangulaires incrustées dans le bitume. Ces dalles permettaient, à une époque bien plus proche de la nôtre que la Révolution française, de caler la guillotine pour assurer son bon fonctionnement.

    En effet, à partir du XIXème siècle, l’échafaud est supprimé et la guillotine – moyen d’exécution qui restera en vigueur jusqu’en 1977 – installée à même le sol. La machine à couper les têtes est ainsi beaucoup plus stable et la lame glisse parfaitement jusqu’à la nuque du condamné.

     

     

    Les dernières traces de la guillotine à Paris

     

    Cette guillotine dont il ne nous reste que les dalles était placée devant l’ancienne prison de la Grande Roquette. Les exécutions avaient lieu tard dans la nuit, face à la prison, et devant une foule de spectateurs. Sur ce cliché de la prison de la Grande Roquette datant de la fin du XIXème siècle, on peut voir, tout en bas et au milieu des pavés, l’emplacement des fameuses dalles :

     

     

    Les dernières traces de la guillotine à Paris

     

    Au-delà de la prison de la Grande Roquette, d’autres lieux ont accueilli la guillotine à Paris. Son emplacement le plus connu reste le place de la Concorde, là où seront exécutés, sous la Terreur, les principaux opposants du régime révolutionnaire et la famille royale. La place de Grève (actuelle place de l’Hôtel de Ville), la place Saint-Jacques ou encore les places de la Bastille et du Trône-Renversé font également partie des lieux ayant accueilli le « hachoir national ».

     

    Dalles de la guillotine – 16 rue de la Croix Faubin, 75011

    Métro : Père Lachaise (lignes 2 et 3) ou Philippe Auguste (ligne 2)

     

    Article paru sur le site « Paris ZigZag »

     


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  • La rue de Paradis, dans le 10ème arrondissement, va expérimenter la première rue zéro déchet de Paris dans le cadre du « Plan Climat. »

     

    Plan climat

    A partir du mois de décembre, les 6 000 habitants de la rue de Paradis, ainsi que les salariés, commerçants et écoliers, vont devoir réduire leurs déchets de 10 % en un an, soit une baisse de 50 kilos par personne. La rue a été choisie parce qu’elle est « un résumé de ville, avec des logements sociaux, des logements privés, des bureaux, des magasins, des restaurants, des écoles », explique Alexandra Cordebard, la maire du secteur, au JDD, « c’est un territoire de ville très dense, où nous pourrons agir sur différents plans et où l’on retrouve tous les sujets que l’on veut aborder en matière de recyclage et de tri. »

     

    Cette expérience inédite s’inscrit dans le cadre du Plan Climat initié par la mairie de Paris. Le projet veut faire de la capitale une ville neutre en carbone et entièrement convertie aux énergies renouvelables d’ici 2050, notamment en mettant en oeuvre les engagements pris par la France lors de la COP21.

     

    Paris s’apprête à accueillir sa toute première rue zéro déchet

    Rue de Paradis, Paris Xème – Crédit : Wikipédia

     

    Frigo partagé, formation au tri et composteurs collectifs

    Pour parvenir à cet objectif, différents dispositifs, dont des formations au tri et des ateliers zéro déchet délivrés par l’association Zero Waste, seront mis à disposition des riverains. La mairie du 10ème arrondissement a notamment annoncé qu’elle y installerait prochainement des composteurs collectifs ainsi qu’un frigo partagé. Les salariés fumeurs, eux, se verront offrir des cendriers de poche tandis que les restaurateurs seront incités à utiliser du matériel recyclable ou réutilisable.

     

    Tous les mois, les occupants de la rue de Paradis seront invités à remplir une grille de pesée de leurs poubelles afin de suivre au mieux l’expérimentation. Rappelons que selon Syctom, l’agence métropolitaine des déchets ménagers, les Parisiens jettent en moyenne 410 kg de déchets par an.

     

    Paris s’apprête à accueillir sa toute première rue zéro déchet

     

    Article paru dans dailygeekshow

     


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    La saison des brocantes ne va pas tarder à battre son plein à Paris. Tous les week-ends, on arpente les différents quartiers de la capitale pour se promener au milieu de centaines d’exposants. Encore faut-il savoir où et quand elles se déroulent. Dans notre belle capitale, on a la chance d’avoir des adresses ouvertes toute l’année pour accueillir nos errances dominicales. On y trouve de la déco, des vieilleries, des tissus, des livres… Les objets ont une histoire et nous plongent dans le passé. Tout notre bonheur en somme. Pour cela, il faut parfois passer la porte de Paris, mais que l’on se rassure, toutes ces bonnes adresses sont accessibles en métro ! À vos marques, prêts, chinez !

     

    Le village Saint-Paul

    Vous voulez faire dans l’originalité ? C’est au Village Saint-Paul qu’il faut se rendre. La vingtaine de boutiques d’antiquaires et brocanteurs satisferont forcément votre curiosité. Entre la boutique spécialisée en Art Déco, celle experte en porcelaine anglaise ou encore le coin réservé au matériel d’école, il y a de quoi trouver ce que l’on cherche ou ce que l’on cherche pas. On se plaît à se promener dans ce dédale de petites rues consacré à la chine en plein Paris.

     

     

    Infos pratiques :

    La rue Saint-Paul, Saint-Antoine et Santa Maria, 75004 Paris

    Métro : Saint Paul

    Ouvert du jeudi au mardi de 7h à 21h

     

    Les puces de Saint-Ouen

    Les puces de Saint Ouen sont mythiques depuis 1885. Cet ensemble de plusieurs marchés offre beaucoup de diversité, même si les antiquaires prennent de plus en plus de place. Finis les blousons en cuir à 5 euros, aujourd’hui, on y va surtout pour trouver le meuble vintage que l’on a repéré sur Instagram. On déplore un peu la perte d’authenticité, même s’il est toujours agréable de s’y promener… aux risques et périls de notre porte-feuilles.

     

     

    Infos pratiques :

    7 impasse Simon, 93400 Saint-Ouen

    Métro : Porte de Clignancourt

    Samedi : 9h-18h ; dimanche : 10h-18h ; lundi : 11h-17h.

     

    Le Village Suisse

    C’est sur l’ancien site de l’Exposition Universelle de 1900 que le Village Suisse s’est (ré)installé. Décorateurs, antiquaires, galeries d’art… Les quelques 150 commerces de l’espace mettent la barre haut et donc les prix s’envolent un peu. On vient ici trouver des pièces exceptionnelles ou flâner à travers l’histoire.

     

     

    Infos pratiques :

    78, avenue de Suffren, 75015 Paris

    Métro : La Motte Piquet-Grenelle ou Dupleix

    Ouvert du jeudi au lundi de 10h30 à 19h

     

    Les puces de la Porte de Vanves

    On renoue ici avec l’esprit originel du vide-grenier. Du bric, du broc, des trucs… On trouve aussi bien des biens de qualité que des petits objets fantaisies qui feront des cadeaux parfaits ou viendront peaufiner notre déco. Ce sont près de 400 marchands qui déballent leurs trouvailles de tous les styles et venus du monde entier. On fouine pour trouver le bibelot idéal. Attention, il y a de grandes chances de ne pas repartir les mains vides !

     

     

    Infos pratiques :

    Avenue Georges Lafenestre et avenue Marc Sangnier, 75014 Paris

    Métro : Porte de Vanves

    Ouvert le samedi et le dimanche de 7h00 à 14h.

     

    Le carré Rive-Gauche

    On passe un niveau au dessus avec le Carré Rive Gauche… Dans le très chic VIIème arrondissement, sur les bords de Seine, une centaine d’exposants dénichent les plus beaux trésors et vous racontent leur histoire. Point de babioles ici, on est dans le très haut-de-gamme. Et si votre banquier ne vous permet pas de craquer, la balade reste très plaisante et il est toujours agréable de découvrir de si beaux objets.

     

     

    Infos pratiques :

    Rue du Bac, Rue de Beaune, Quai Voltaire, 75007 Paris

    Métro : Rue du Bac

    Ouvert du lundi au samedi de 11h à 19h

     

    Article paru dans Paris Zig Zag

     

     

     


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    Lorsque que le corps de Voltaire est transféré au Panthéon le 11 juillet 1791, treize ans après sa mort, quelques uns des organes du défunt philosophe sont perdus au passage ! Retour sur cette anecdote pour le moins embarrassante

     

    Voltaire entre (presque) entier au Panthéon

    Figure emblématique du siècle des Lumières, c’est tout naturellement que le philosophe est transféré au Panthéon en juillet 1791. L’Assemblée Nationale avait décidé, le 4 avril de la même année, que le monument serait destiné à recevoir les cendres et dépouilles des grands hommes. Cependant, si Voltaire est officiellement inhumé à l’entrée du Panthéon, tout son corps n’est pas dans sa tombe : il y manque notamment son cœur et son cerveau !

     

    « Le cœur de Voltaire est ici…

    En effet, lorsque François-Marie Arouet (dit Voltaire) meurt le 30 mai 1778, il se trouve en visite à Paris chez son ami le marquis de Villette. Celui-ci ordonne alors à l’embaumeur d’extraire le cœur du philosophe pour le conserver. Aussi, le marquis connait l’attachement de son ami pour le Château de Ferney, résidence de l’auteur de Candide pendant près de vingt ans. Il rachète donc l’édifice afin d’y exposer le cœur de son ami défunt. L’organe du philosophe restera dans son ancienne chambre, transformée en sanctuaire pour l’occasion, pendant presque un siècle.

     

    La « chambre du cœur de Voltaire » dans le Château de Ferney, en Suisse.

     

    En 1864, Napoléon III décide de ramener le coeur du philosophe à Paris et de le transférer à la Bibliothèque Nationale. Il le fait placer dans le plâtre d’une statue réalisée par le sculpteur Houdon : il s’y trouve toujours aujourd’hui.

     

    Février 1920, M. Bérard ouvre le reliquaire contenant le cœur de Voltaire à la Bibliothèque Nationale.

     

    et son esprit est partout »

    Le cerveau de Voltaire avait quant à lui été conservé par M. Mitouart, l’apothicaire chargé de son autopsie et de son embaumement. Cet embaumeur, loin d’être désintéressé, ne se gêna pas pour exposer le cerveau du philosophe dans son officine, pour le plus grand bonheur des badaud

    Mais les descendants de Mitouart – visiblement peu attachés à cet étrange héritage – préféreront l’échanger à la Comédie Française au début du XXème siècle… contre deux places dans l’orchestre réservées pendant 20 ans ! Le théâtre installe alors le cerveau de Voltaire dans l’original de sa statue faite par Houdon (dont le plâtre est à la BNF et renferme son cœur) que l’on peut encore admirer de nos jours.

     

    La statue en marbre de Voltaire à la Comédie-Française, dans lequel se trouve son cerveau.

     

    Enfin, pour l’anecdote, sachez que lorsque qu’il a été transféré au Panthéon, son corps, auquel manquaient déjà son cœur et son cerveau, a également perdu un pied et une dent… probablement volés par des malfaiteurs ou fétichistes lors de son enterrement clandestin dans l’abbaye de Scellières, dans les environs de Troyes, en 1778.

     

    Article paru dans Paris ZigZag

     



     


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  • La bibliothèque la plus incroyable de Paris

     

    Paris compte de nombreuses bibliothèques plus sublimes les unes que les autres. Si la bibliothèque Sainte-Geneviève fait souvent figure de favorite, la salle Labrouste, moins connue car réservée aux étudiants et chercheurs, mérite tout autant le statut de bibliothèque la plus incroyable de Paris. Petit tour du propriétaire.

     

    Le deuxième chef d'œuvre de Henri Labrouste

    L’histoire de cette salle de lecture installée au coeur du site Richelieu de la BNF débute en 1854. L’architecte Henri Labrouste vient d’achever la bibliothèque Sainte-Geneviève, érigée dans le 5ème arrondissement à l’emplacement de l’ancien collège de Montaigu.

    Auréolé de succès, cet architecte parmi les plus innovants de son époque se voit naturellement confier le chantier de reconstruction et d’agrandissement d’une autre salle de lecture, la bibliothèque impériale, installée dans l’hôtel Tubeuf, au coeur du 2e arrondissement.

    Il rénove dans un premier temps une grande partie de l’hôtel Tubeuf puis s’attaque au coeur de son oeuvre : l’édification d’une nouvelle salle de lecture et d’un magasin central. Et encore une fois, c’est un chef d’oeuvre d’innovation et d’élégance que l’architecte va ériger. Réalisée entre 1861 et 1868, cette immense salle carrée se déploie autour d’une ingénieuse structure métallique indépendante de la maçonnerie, une vraie révolution pour l’époque.

     

    La bibliothèque la plus incroyable de Paris

     

    Baigné d’une lumière zénithale grâce à ses neuf coupoles inspirées de l’art byzantin et ses verrières donnant sur la cour d’honneur, cet écrin destiné à accueillir des centaines de milliers de livres a été entièrement rénové entre 2011 et 2016.

     

    La bibliothèque la plus incroyable de Paris

     

    Ainsi, c’est une salle qui a retrouvé toute sa splendeur que l’on découvre. Depuis sa réouverture, elle est le point d’ancrage de la bibliothèque de l’Institut National d’Histoire de l’Art (INHA).

     

    La bibliothèque la plus incroyable de Paris

    La bibliothèque la plus incroyable de Paris

     

    Le magasin central, une pièce capable d’accueillir des millions d’ouvrages

    Derrière cette majestueuse salle de lecture, c’est une pièce d’un tout autre genre que l’on découvre : le magasin central des imprimés. Ce magasin de conservation des collections dont l’accès se fait directement depuis la salle principale abrite les plus vieux manuscrits des collections et plusieurs dizaines de milliers d’ouvrages répartis sur quatre étages.

     

    La bibliothèque la plus incroyable de Paris

     

    On y accède par une immense porte en verre encadrée de deux cariatides monumentales du sculpteur Joseph Perraud. À peine entrés, c’est un vestige d’un autre temps que l’on découvre : l’un des derniers exemplaires de tube pneumatique à Paris !

     

    La bibliothèque la plus incroyable de Paris

     

    Ce réseau de tubes en acier et de boîtes cylindriques a été installé là en 1932 pour acheminer les demandes des lecteurs entre le magasin et la salle principale. Il ne fonctionne plus aujourd’hui, mais constitue l’un des plus beaux témoins de cette époque où des milliers de « petits bleus » parcouraient quotidiennement les souterrains parisiens.

     

    La bibliothèque la plus incroyable de Paris

     

    Salle Labrouste - 58 rue de Richelieu, 75002

    La salle de lecture et le magasin central ne sont accessibles au public que lors d’événements ponctuels et lors des Journées du patrimoine.

     

    Article paru dans Paris ZigZag

     


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