• Le 19ème arrondissement de Paris

     

    Paris ZigZag se penche sur le XIXème arrondissement. Le Nord-Est de Paris y cache de nombreux trésors. Outre ses habitants sympathiques et divers, il est un véritable melting pot de culture, de verdure et de sorties. Depuis quelques temps, il subit un regain d’intérêt de la part des fêtards qui profitent des nombreux avantages que peut offrir l’arrondissement. Voici les bonnes raisons d’y passer ou d’y rester…

     

    1. Les parcs

    Le XIXème compte deux des plus grands parcs de Paris. On se promène dans les très prisées Buttes-Chaumont avant de se poser au Pavillon Puebla pour un verre ou on profite d’une vraie après-midi de farniente à La Villette. Si les grandes étendues d’herbe ne suffisent pas, on se pose près du Bassin qui apporte un petit air de vacances à Paris. Et l’été, on assiste au cinéma en plein air ! À deux pas du parc, on peut aussi découvrir une petite curiosité : un authentique chalet alpin à Paris !

     

    2. Les prix

    Le XIXème est l’arrondissement le moins cher au m2. On peut donc y investir pour poser nos valises et découvrir toute la richesse culturelle de la population.

     

    3. Les salles de concert

    Les salles y sont vraiment démentielles ! La Villette compte de nombreuses salles très agréables. Le Glazart installe une scène à l’extérieur tous les étés et nous fait savourer la musique les pieds dans le sable. Le Zénith a une capacité d’accueil incroyable et le Trabendo, une programmation pointue. Notre coup de cœur va tout de même au Cabaret Sauvage. Ce chapiteau planté au beau milieu du parc est sublime, de très grands noms y sont passés et continuent de s’y produire et l’ambiance y est (presque) toujours chaleureuse.

     

    4. Les bars

    On adore se retrouver dans les bars et terrasses de cet arrondissement. Chez Paris ZigZag, il y a des inconditionnels du Rosa Bonheur. Mais on aime aussi l’atmosphère détendue et estivale du Pavillon Puebla, les événements à la Rotonde, la terrasse XXL du Café Chéri(e) à Belleville ou encore l’esprit maison de campagne du Pavillon des Canaux.

     

    Le 19ème arrondissement de Paris

     

    5. Le Street Art

    Le XIXe semble être un repaire d’artistes de rue. Il n’y a qu’à se promener pour le remarquer. L’hiver dernier, la plus longue fresque a été peinte dans la rue d’Aubervilliers. Sur 493 mètres, la mairie a laissé s’exprimer cinq artistes. Une œuvre géante qui vaut le détour.

     

    6. Son histoire

    Le XIXème en a parcouru du chemin pour se faire une place de choix dans Paris. Il a d’abord été des terrains agricoles, puis a tenu une place de choix dans l’industrie. Ensuite, ce sont les abattoirs qui ont pris place à la Villette. Belleville, ce sont les studios de cinéma qui s’installent jusqu’à la seconde Guerre Mondiale.

     

    7. La musique

    En plus de nombreuses salles de spectacles, le XIXe peut s’estimer être une pointure dans le domaine de la musique. Si on regrette l’affiliation de l’arrondissement à Maître Gims, on peut toujours compter sur la Philharmonie de Paris pour relever le niveau. De plus, on y trouve également La Cité de La Musique et un Conservatoire. 

     

    Le 19ème arrondissement de Paris

     

    8. La Cité des Sciences

    Ce temple du savoir est un incontournable aussi bien pour les adultes que pour les enfants. La Géode est magnifique et toutes les expositions sont à découvrir avec curiosité. D’ailleurs, preuve de son succès, l’établissement est le cinquième lieu culturel le plus visité de France.

     

    9.  La Halle Secrétan

    Ce grand marché couvert vient tout juste de rouvrir ses portes. Ce marché historique du quartier a été entièrement rénové et propose aujourd’hui de découvrir Les 5 Fermes, un supermarché mettant en avant des produits bio et du terroir. On se presse également dans le restaurant du boucher star Hugo Desnoyer qui propose des viandes de très haute qualité. 

     

    10. Le Canal de L’Ourcq

    Il est parfait pour se poser et avoir l’impression de quitter Paris. On sirote un pastis dans un transat avant d’aller faire une petite partir de pétanque. Même nous, on prendrait presque l’accent chantant du Sud.

    Article paru dans Paris Zig Zag

     


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  • Assiégée par l’armée prussienne en 1870, la ville de Paris connaît une terrible famine qui pousse ses habitants à consommer rats, pigeons, chevaux… et animaux exotiques du zoo du Jardin des Plantes. Retour sur cet évènement historique définitivement insolite.

     

    Paris est en proie à la famine

    En 1870, les armées du roi de Prusse Guillaume 1er écrasent les troupes françaises de Napoléon III à Sedan. Les Prussiens encerclent ensuite Paris et la ville connaît une terrible famine qui va pousser ses habitants à consommer toutes sortes d’animaux peu recommandables.

    Avant que les lignes d’approvisionnement ne soient coupées, le gouvernement tente tant bien que mal de rassembler autant de bétail et de combustible que possible, mais cela s’avère rapidement insuffisant.

    Le siège de Paris par l’armée prussienne va finalement durer quatre mois, du 19 septembre 1870 au 28 janvier 1871.

     

    Des Parisiens affamés ont dévoré les animaux en 1870

    Le Siège de Paris par le peintre Jean-Louis-Ernest Meissonier (1815–1891)

      

    Chevaux, chiens, chats et rats d’égout au menu

    Durant ces longs mois de siège, les Parisiens sont contraints de manger 70 000 chevaux, ainsi que des chiens, des chats et même des rats d’égouts, qui sont vendus dans les boucheries et servis dans les restaurants de la capitale.

    Victor Hugo relate notamment dans Choses vues : « Ce n’est même plus du cheval que nous mangeons. C’est peut-être du chien ? C’est peut-être du rat ? Je commence à avoir des maux d’estomac. Nous mangeons de l’inconnu. »

    Alors que Noël approche, la Ménagerie du Jardins des Plantes annonce qu’elle n’est plus en mesure de subvenir aux besoins de ses pensionnaires. La plupart d’entre eux, y compris deux éléphants nommés Castor et Pollux, vendus près de 27 000 francs, seront abattus et leur viande consommée par les habitants affamés.

    Considérés comme trop proches des hommes, les singes sont épargnés, tandis que les lions et les tigres, jugés trop dangereux, et les hippopotames, trop coûteux, échappent également à un sort funeste.

     

    Des Parisiens affamés ont dévoré les animaux en 1870

    L’insolite menu du 25 décembre 1870 concocté par le chef Choron

     

    À l’approche des fêtes de fin d’année, la plupart des restaurants et bistrots parisiens sont contraints de fermer leurs portes, faute de nourriture. Les établissements les plus réputés de la capitale continuent à tourner, mais doivent revoir en profondeur leurs menus.

    Chef très réputé, Alexandre Étienne Choron accueille une clientèle très huppée dans son restaurant Voisin, situé à l’époque rue Saint-Honoré. Alors que le réveillon de Noël approche, le cuisinier fait jouer ses relations et acquiert la majorité des animaux comestibles de la Ménagerie du Jardin des Plantes.

    Choron concocte un menu des plus exotiques pour ses riches clients, avec tête d’âne farcie en hors d’œuvre ou potage à base d’éléphant, suivis en entrée de chameau rôti à l’anglaise, civet de kangourou, côtes d’ours à la sauce au poivre, ou encore loup sauce chevreuil. Le plat le plus emblématiques de ce réveillon 1870 restant sans aucun doute le « Chat flanqué de Rats ».

    Ces mets pour le moins insolites sont accompagnés d’une carte des vins exceptionnelle, qui propose les plus grands crus de l’époque.

    Au même moment, Otto von Bismarck exhorte l’officier Helmuth von Moltke à bombarder la ville afin d’obtenir sa reddition. Refusant au départ de satisfaire sa requête, von Moltke finit par céder, et 72 canons Krupp sont déployés autour de Paris au début du mois de janvier 1871.

     

    Des Parisiens affamés ont dévoré les animaux en 1870

    La Porte de Saint-Cloud après les bombardements de janvier 1871

     

    Après une série de terribles bombardements sur la capitale ayant fait près de 400 victimes durant le mois de janvier, la guerre franco-prussienne s’achève officiellement le 10 mai 1871 avec la signature du traité de Francfort, mais les étranges expériences culinaires faites par les parisiens durant le siège de la ville marqueront durablement les mémoires.

     

    Article paru dans dailygeekshow

     


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    Le 10ème arrondissement de Paris

     

    Le 10ème arrondissement est très dynamique. Il a toujours été un quartier populaire et même s’il tend inévitablement à se « bobo-iser », il garde une forte identité de melting pot. Au gré de nos pérégrinations, on découvre des Paris différents à chaque coin de rue, et c’est ce qui nous plait énormément. Voici nos dix arguments pour dire qu’il est le meilleur arrondissement de Paris.

    1. Le canal Saint Martin

    Il est sans conteste l’atout charme du Xème. On y vient se poser boire des verres au bord de l’eau, y faire un pique-nique, ou simplement pour s’éloigner du tourbillon de la ville. Lorsque les températures descendent, on va dans une des nombreuses adresses chouettes qui longent le canal.

    2. Des bars cools

    Les bars sympas du Xe sont aussi un de ses points forts. Avec sa situation centrale, il est facile de se retrouver dans une des bonnes adresses du quartier. Certains sont des inconditionnels de Chez Prune, du Point Éphémère, de la Colonie de Chez Jeannette ou encore du Fantôme, mais de nouveaux spots ouvrent tout le temps pour nous faire découvrir de nouveaux horizons.

    3. La gastronomie

    Elle est omniprésente. On peut se régaler de toutes les cuisines et la nouvelle génération de chefs investit fortement dans le Xe arrondissement. En début d’année, le restaurant Les Arlots a beaucoup fait parler de lui par exemple. Le 52 et le Richet mettent aussi en avant la qualité des produits. Si l’on ne présente plus le mythique Hôtel du Nord, La Fidélité, notre indien chouchou Chez Marcel ou encore le Grand Amour, des cantines « bobos » poussent également pour satisfaire les nombreux jeunes dynamiques qui travaillent dans l’arrondissement. Ainsi, pour la pause déjeuner, on va chez Huabu, Nanashi ou encore Holybelly !

     

    Le 10ème arrondissement de Paris

     

    4. On voyage !

    En un rien de temps, on peut faire le tour du monde. On peut se faire des vraies tresses africaines à Château d’Eau, manger les meilleurs plats indiens dans le Nord, déguster des kebabs de folie à Strasbourg Saint Denis… On plonge dans toutes les cultures en un quartier.

    5. La culture omniprésente

    La culture n’est justement pas mise de côté. On trouve de nombreux théâtres. Les spectacles font le grand écart entre one man show, humour, théâtre classique… Ainsi, on peut se rendre au Théâtre du Gymnase, au Palais des Glaces, au Splendid, ou encore au Jamel Comedy Club entre autres… Pour tous les goûts on vous dit !

     

    Le 10ème arrondissement de Paris

     

    6. Le Manoir de Paris

    Envie de faire une activité qui change ? Le Manoir de Paris est la maison hantée la plus célèbre de Paris. Elle propose une quinzaine de parcours pour découvrir des légendes et se faire peur… Si Halloween se prête particulièrement à se plonger dans cet univers, on peut y faire un tour toute l’année !

    7. On peut partir !

    Envie de vacances, avec ses deux grandes gares, la Gare du Nord et la Gare de l’Est, on peut partir en week-end à Amsterdam, en Allemagne et même rejoindre Lille en une heure. Parfait pour des petites escapades improvisées.

    8. Des restos qui s’adaptent

    Le 10ème arrondissement est en train de devenir le paradis des vegans. De plus en plus d’adresses végétariennes, végétaliennes ou même sans gluten ouvrent pour s’adapter à la demande des clients. L’éthique a le vent en poupe et c’est dans cet arrondissement que tout le monde peut se rendre pour (enfin) retourner dans des bons restos en accord avec leur choix.

     

    Le 10ème arrondissement de Paris

     

    9. Des pépites à découvrir

    Le marché Saint Quentin est le plus grand marché couvert de Paris. On y trouve des fruits et légumes frais mais aussi des corners de traiteurs qui mettent en avant un certain savoir-faire et une certaine qualité. Si l’on se promène dans le début de la rue du Château d’Eau, au 39 plus précisément, on peut admirer la maison la plus étroite de Paris. Avec ses 1m10 de largeur, cette petite curiosité accroche l’œil. Tout comme la sublime médiathèque Françoise Sagan qui se tient dans une ancienne prison. Enfin, pour les fans de l’histoire de Paris, le 10ème a de très beaux passages couverts le Passage Brady ou le Passage du Prado.

    10. Dernier, mais pas des moindres

    Ici, on peut croiser Yann Barthès dans la rue et c’est là que se trouvent les bureaux de Paris ZigZag !

     

    Article paru dans Paris Zig Zag

     


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  • Paris en bandes dessinées

    Guide de Paris en bandes dessinées, collectif. Éditions Petit à Petit, 192 pages, 19,90 euros 

     

    Il était une fois, il était une autre fois et encore une autre fois… Il était trente fois Paris au travers de ce curieux guide de voyage. Divisé en trente chapitres comportant chacun trois pages de BD et trois pages documentaires avec plan de situation, photo et texte pour prolonger la visite. Cet ouvrage est construit non pas géographiquement d’arrondissement en arrondissement mais de façon chronologique au gré des anecdotes illustrant le lieu. Si l’on débute logiquement avec les arènes de Lutèce, on saute à la Sainte-Chapelle avec l’achat de la Couronne d’épines du Christ puis au jardin des Tuileries, suivent alors le Luxembourg, Pigalle et le Moulin Rouge, la tour Eiffel pour arriver au Louvre, non pas à sa construction mais au vol du tableau de la Joconde en 1911… 

    Frais et didactique ce guide de Paris qui peut se déguster d’un trait ou progressivement apporte de nombreuses surprises à ceux qui ne connaissent la Ville lumière que d’une façon superficielle. Fruit de la collaboration de six scénaristes, trente-deux dessinateurs et six coloristes représentant huit nationalités différentes, chaque auteur travaillant avec son style propre. Si les BD pédagogiques, plus faciles d’accès que les ouvrages savants, se généralisent, il faut dire que cet ouvrage est aussi une nouveauté, le sujet traité n’avait jamais été proposé de cette façon. Sans compter qu’il s’agit d’un véritable guide indiquant des renseignements pratiques comme l’adresse du monument, les stations de métro, le prix de l’entrée ou l’accessibilité aux handicapés. Mais Paris ne se compose pas uniquement de trente sites même mythiques peut-être faudra-t-il penser à des suites pour bien connaître la capitale… 

    François Membre 

    Article paru dans Actu.fr 


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  • Où l'on fait la connaissance de deux amants enlacés pour l'éternité.

    1910, Paris. Au cimetière du Montparnasse, des ouvriers s’affairent. Ils installent sur l’une des tombes une stèle, surmontée d’une sculpture. On y voit deux personnes s’embrasser, très étroitement enlacées… Que vient faire une œuvre aussi sensuelle dans un cimetière ?

    Il s’agit de la tombe d’une demoiselle, Tania Rachevskaïa : à 23 ans, elle se suicide par amour. Son amant endeuillé commande la statue à l’un de ses amis, le sculpteur roumain Constantin Brancusi.

     

    Dans tes bras... 

    Constantin Brancusi, Le Baiser, 1909, Cimetière du Montparnasse, Paris © Succession Brancusi - All rights reserved (ADAGP), 2017 Voir en grand

     

    Ce dernier est alors en pleine réflexion… Il cherche à se renouveler en s’éloignant des techniques des autres sculpteurs de l'époque, Rodin en tête : tous commencent par modeler leurs œuvres dans la terre.

    Brancusi, lui, choisit de tailler directement le bloc de pierre sans passer par l’étape du modelage.

     

    Dans tes bras...
     

    Brancusi travaillant à la colonne sans fin, vers 1930, épreuve aux sels d'argent, Musée national d'Art moderne - Centre Pompidou, Paris © Succession Brancusi - All rights reserved (ADAGP) Voir en grand

     

    Face à la matière brute, le sculpteur veut simplifier les formes pour les réduire à l’essentiel.
    C’est donc avec un style très moderne qu’il commence une série d’œuvres autour du thème du baiser.

     

    Dans tes bras...

     Constantin Brancusi, Le Baiser, Musée national d'Art moderne - Centre Pompidou, Paris © Succession Brancusi - All rights reserved (ADAGP), 2017 Voir en grand 

     

    Brancusi sculpte les deux corps enlacés, prolongés par leurs jambes accolées, pour symboliser la force de l’amour face à l’éternité.

    Mais son approche artistique n’est pas du tout du goût des parents de la défunte ! Ils exigent au contraire un buste réaliste de leur fille. Ce serait bien plus convenable à leurs yeux.

    Brancusi tient bon et passe outre les critiques, estimant que son baiser correspond davantage au destin tragique de la jeune fille. Il finit par obtenir gain de cause.
    Aujourd’hui, il repose en paix non loin de là, dans la division 18 du même cimetière.

     

    Dans tes bras...

    Constantin Brancusi, Le Baiser, 1909, Cimetière du Montparnasse, Paris © Succession Brancusi - All rights reserved (ADAGP), 2017 Voir en grand

     

    Dans tes bras...

    Edward Steichen, Constantin Brancusi, 1922, photographie © The estate of Edward Steichen / ADAGP, Paris, 2017 Voir en grand 

    Pour en savoir plus :
    Sur son œuvre 

    Article paru dans Artips 


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