• Paris, en 1910, affrontait la crue du siècle

     

    Alors que la préfecture de police de Paris organise jusqu’au 18 mars un exercice de grande ampleur simulant une crue majeure de la Seine, voici comment Le Figaro présentait les inondations de janvier 1910.

     

    Paris, en 1910, affrontait la crue du siècle

     

    En ce 24 janvier 1910, la crue de la Seine n’a pas encore atteint son maximum (ce sera le 28 janvier avec 8,62 mètres d’eau sous le pont d’Austerlitz) mais Le Figaro consacre déjà plusieurs pages à la description de ces inondations catastrophiques.

    « L’eau montera encore et les Parisiens commencent à s’inquiéter: au pont Royal, la Seine s’élève à 7, 15 mètres. Aujourd’hui, elle atteindra sans doute 7,40 mètres », souligne le quotidien sans avoir peur des euphémismes. Il tente même d’être positif : « Rassurons-nous en constatant qu’en 1802, au même pont Royal, la Seine atteignit 8,80 mètres, et en 1615, 9,82 mètres. Il ne semble d’ailleurs pas probable que, dans Paris même, nous ayons à déplorer de grands désastres. »

    L’avenir donnera tort au journaliste et d’ailleurs les descriptions de la situation que fait Le Figaro sur la page suivante ne prêtent pas vraiment à l’optimisme. « L’eau jaunâtre qui coule lentement, terriblement, à l’allure d’une grosse bête sournoise qui ne se presse pas vers le but, peut-on lire. Elle charrie des épaves qu’on distingue mal des pièces de bois, peut-être, ou des meubles brisés. Un homme, vers le pont de l’Alma, dit qu’il a vu passer un cadavre. »

     

    Cinquante mille têtes penchées sur les parapets

    À l’ouest de Paris, la situation est déjà très sérieuse. « Êtes-vous allé à Auteuil ?, écrit encore le journal. On dit que les maisons vont s’écrouler dans le souterrain du Nord-Sud. Combien sont-ils, ceux qui parlent ainsi, effrayés et inquiets ? Cinquante mille, dit-on. Cinquante mille têtes penchées sur les parapets. » Et au fil des reportages, le même genre de situations. « Une rue voisine de la rue Félicien-David, la rue Gros, fut hier midi complètement recouverte par les eaux. Et puis ce fut la rue Van-Loo et la rue Narcisse-Diaz. On dut, en toute hâte, organiser des secours. Des barques sillonnent les rues inondées. Et partout on rencontre des gens affolés, portant des malles ou des meubles, qu’ils vont mettre à l’abri où ils peuvent. »

    Et déjà il faut penser à reloger les plus gravement touchés. « Les architectes de la Préfecture de police et de la Préfecture de la Seine ont visité les immeubles des rues inondées. Soixante-dix ou quatre-vingts ménages se trouvent sans abri. Le maire de l’arrondissement, M. Gerente est venu en personne leur distribuer des secours. Il a établi pour eux un repas collectif, dans la salle de l’école communale de la rue de Billancourt. Le préfet de la Seine leur a fait, de son côté, remettre de l’argent et des bons de logement. »

     

    Une aubaine pour les familles de pauvres gens

    Poursuivant sa visite vers l’ouest, le journal relève : « Dans l’île de Billancourt, les Magasins militaires sont battus par les flots. L’eau a pénétré dans des réserves et causé des dégâts considérables. Le reste de l’île est submergé. Toutes les villas qui bordent ses berges sont dans l’eau, certaines jusqu’au premier étage ; beaucoup d’entre elles sont compromises. »

    À en croire le quotidien, certains tireraient cependant leur épingle du jeu. « Le long du fleuve, des familles de pauvres gens profitent de l’aubaine, peut-on ainsi lire. Armés d’une sorte de fronde une masse de plomb au bout d’une corde solide les hommes happent les débris qui passent ou dégagent ceux arrêtés, les attirent et les mettent à terre. Les femmes, les enfants les empilent sur le quai et veillent sur eux en attendant le retour du fils ou de l’ami qui, dans une voiture à bras, les charrie en toute hâte à la maison c’est une provision de bois pour les jours de grand froid. »

    Au final, la capitale aura connu plus de 20.000 caves inondées et des centaines de rues envahies par l’eau sans oublier la pollution due aux égouts qui refluent. Les dégâts avaient été chiffrés à 400 millions de franc-or (plus de 1,6 milliard d’euros actuels) sans compter le montant des aides aux victimes.

     

    Paris, en 1910, affrontait la crue du siècle

    Paris, en 1910, affrontait la crue du siècle

    Paris, en 1910, affrontait la crue du siècle

    Paris, en 1910, affrontait la crue du siècle

     


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  • Quand il nomme le baron Haussmann préfet de la Seine en 1853, Napoléon III le charge de « donner de l'air et de l'eau à Paris ». Il était plus que temps !

    « Plus de quartiers lépreux, plus de ruelles miasmatiques, plus de masures

    humides où la misère s'accouple à l'épidémie [...]. Plus de tanières immondes, réceptacles du rachitisme […]. Les murailles pourries, salpêtrées et noires [...] s'effondrent pour laisser surgir de leurs décombres des habitations dignes de l'homme. » En 1855, dans sa préface de Paris démoli, Théophile Gauthier se réjouit d'assister à la transformation radicale de la capitale, opérée depuis deux ans par le baron Haussmann. Si l'écrivain est implacable dans sa description de la cité, il n'en demeure pas moins objectif. Car, à la moitié du XIXème siècle, la situation de paris est plus que critique.

     

    Des quartiers sur peuplés

    La révolution industrielle pousse le peuple des campagnes à venir chercher du travail dans les manufactures et les ateliers de la ville. La capitale est en situation de saturation démographique : en 1850, la population dépasse le million d'individus. Elle a presque doublé en cinquante ans. Les infrastructures ne sont pas adaptées à ce mouvement migratoire d'une ampleur inédite. La circulation, rendue presque impossible par le maillage de ruelles médiévales, pose notamment un problème. « Des gares ont été construites dans les années 1830 mais les voies de dégagement manquent cruellement, explique Patrice de Moncan, auteur de Paris avant/après et du Paris d'Haussmann. Imaginez les dizaines de milliers de calèches et omnibus tirés par les chevaux, se frayant un chemin dans un lacis de rues étroites, tortueuses et encombrées par une activité urbaine intense. Dans ce chaos, les accidents sont permanents ! Certaines rues ont des pavés en bois qui font chuter les chevaux dès qu'il se met à pleuvoir. La ville manque aussi de lumière. A la nuit tombée, les rues deviennent des coupe-gorge. »

     

    Pauvreté et insalubrité

    À cette époque, on dit de Paris que c'est une ville malade. « Les Parisiens vivent souvent dehors à cause des conditions d'habitation épouvantables, poursuit l'auteur. La plupart des rues sont étroites, ce qui rend le domicile sombre et humide. Il n'y a pas d'eau potable : les gens sont approvisionnés par des porteurs d'eau. » Rambuteau, préfet de la Seine entre 1833 et 1848, a bien fait installer quelques bornes-fontaines mais le nombre reste insuffisant. La capitale ne dispose pas non plus d'égouts, à part quelques kilomètres, trop étroits de surcroît. Si la bourgeoisie loge dans des hôtels particuliers du faubourg Saint-Germain et du Marais, le peuple vit par bien des aspects comme au Moyen Âge. « Dans les années 1830, un certain Frégier, commissaire de police, rapporte que, sur l'île de la Cité, on jette les eaux usées dans la cour, indique Patrice de Moncan. Il décrit aussi des escaliers parsemés d'excréments. Les gens balancent leurs seaux de déjections par la fenêtre, après avoir crié « eaux, eaux, eaux », à titre préventif. Tant pis pour ceux qui n'ont pas eu le temps de se pousser ! » Compte tenu de ces conditions d'hygiène, les microbes prolifèrent. En 1832, une violente épidémie de choléra décime plus de 18000 habitants en six mois. Une autre en 1849 en tue 16000.

     

    Aux grands maux les grands remèdes

    Il faut finir avec cette insalubrité mortifère. L'empereur Napoléon III charge le baron Haussmann d'une grande mission d'assainissement, baptisée « Paris embellie, Paris agrandie, Paris assainie ». En dix-sept années de travaux – qui finiront sous la IIIème République -, celui-ci va détruire 20000 maisons, bâtir 30000 immeubles, percer de larges avenues et boulevards, doter Paris de 600 kilomètres d'égouts, ajouter deux gares et développer les espaces verts ( les parcs des Buttes-Chaumont et Montsouris ainsi qu'une vingtaine de squares ). Enfin, en 1860, il étend la ville jusqu'aux fortifications de Thiers, annexant plusieurs communes telles Montmartre, Auteuil, Vaugirard... Il sera vivement critiqué par ses contemporains et, plus tard, par les nostalgiques d'un Paris révolu. Mais il aura fait entrer la capitale dans la modernité.

     

    Plongée dans le Paris d'avant Haussmann

    Carte de l'annexion. En grisé, Paris avant 1860, et sur fond blanc, les territoires qui rejoignent la capitale

     

    Plongée dans le Paris d'avant Haussmann

    La rue Champlain dans le quartier de Belleville, avant 1860

     

    Plongée dans le Paris d'avant Haussmann

    La Bièvre, qui prend sa source dans les Yvelines, se jetait dans la Seine au niveau de la gare d'Austerlitz. Elle a été recouverte en 1912

     

    Plongée dans le Paris d'avant Haussmann

    L'île de la Cité, ici rue du Marché-aux-fleurs, était un dédale de ruelles insalubres

     

    Plongée dans le Paris d'avant Haussmann 

    Rue Censier

     

    Plongée dans le Paris d'avant Haussmann

    Rue de la Colombe île de la Cité

     


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  • À quoi ressemblait Paris au Moyen-Âge

     

    Les places parisiennes et les quais de Seine ont bien changé en quelques centaines d’années. Des images de synthèse révèlent à quoi ressemblait la capitale au Moyen-Âge. Dépaysement garanti.

    Il n’est pas certain qu’en voyant défiler ces images, vous puissiez apercevoir les fenêtres de votre appartement ! En revanche, elles vont vous projeter dans les couloirs du temps, jusqu’au Moyen-Âge. Le spécialiste des reconstitutions architecturales en 3D Grez productions a réalisé de saisissantes images de synthèses de monuments disparus ou modifiés par le temps : places, grandes artères, et quartiers de Paris ont donc été reconstruits rien que pour vos yeux.

    Exemple frappant parmi tant d’autres : la cathédrale Notre-Dame et ses environs, que les années ont complètement métamorphosé. La cathédrale en elle-même, déjà, a subi plusieurs modifications. « Notre-Dame était vraisemblablement polychrome mais l’on est hélas incapable aujourd’hui de déterminer de quelle manière. Les couleurs et les parties peintes ne sont donc ici qu’une vue d’artiste », précisent les auteurs des images, qui dévoilent en effet une version très colorée de la cathédrale. Avant les travaux d’Haussmann, sous le Second Empire, la cathédrale n’avait pas encore de parvis. Pour le construire, il a fallu démolir des maisons à colombages (XVe siècle), l’église Sainte-Geneviève-des-Ardents, ainsi que de l’ancien Hôtel-Dieu. Aujourd’hui, on distingue encore les contours de ces bâtiments grâce à des pavés de couleur claire.

    Sur un ton plus humoristique, le dessinateur Vincent Mahé a publié l’an dernier un ouvrage aussi amusant qu’instructif : 750 ans à Paris proposent plusieurs dessins de façades d'immeubles, modifiées au fil des années par les évènements historiques et les changements de l'architecture. 

     

    À quoi ressemblait Paris au Moyen-Âge

    À quoi ressemblait Paris au Moyen-Âge

    À quoi ressemblait Paris au Moyen-Âge

    À quoi ressemblait Paris au Moyen-Âge

     

    https://www.youtube.com/watch?v=Gz2_BatjU2s

    Article paru dans Le Figaro


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  • 9 anecdotes pour mieux comprendre la richesse de ce monument

    Monument mythique, la Cathédrale Notre-Dame de Paris est également l’un des plus visités de la capitale. Un édifice commencé au 12ème siècle qui a connu de nombreuses transformations, et fut le théâtre d’évènements majeurs de l’histoire de France. Une histoire parfois oubliée, à découvrir à nouveau au travers de ces 9 anecdotes et choses à savoir sur la Cathédrale Notre-Dame de Paris. 

     

    La « forêt » de Notre-Dame

    Les charpentes du chœur et de la nef de Notre-Dame sont parmi les plus anciennes de Paris (fin 12ème – début 13ème siècle). Elle est appelée « la Forêt » car la totalité de cette charpente représente l’équivalent d’une forêt de chênes de 21 hectares. Chaque poutre provenait d’un arbre différent.

     

    Les Rois décapités

     

    Cathédrale Notre-Dame de Paris


     

    Au-dessus des portails s’étend la galerie des rois, 28 statues qui représentent les rois de Juda, ancêtres de Marie. Pensant qu’il s’agissait des Rois de France, la Révolution française a fait tomber ces statues et les a décapitée ! Remplacées par des copies lors des travaux de restauration du monument au 19ème siècle, les têtes d’origine sont aujourd’hui visibles au Musée du Moyen-Âge.

     

    L’histoire de la Bible

    Les trois portails de la façade principale (façade ouest) sont décorés de statues et sculptures. Ils racontent l’histoire de la Bible et celle des chrétiens, permettant ainsi aux croyants qui ne savaient pas lire d’apprendre ces histoires.

    Exemples sur le portail central (Portail du Jugement) :

     

    Cathédrale Notre-Dame de Paris

    L’archange Michel pèse les âmes des morts qui sont conduits soit vers le Paradis (à la droite du Christ) soit vers l’Enfer. Un petit démon triche pour influencer le verdict.

     

    Cathédrale Notre-Dame de Paris

    Les morts ressuscitent et sortent de leur tombe.

     

    À noter qu’au Moyen-Âge, une très grande partie de la façade et de ces statues était peinte pour mieux mettre en scène ces histoires. 

     

    Les portes diaboliques de Notre-Dame

    Les portes de Notre- Dame de Paris sont décorées de pentures (pièces de ferronnerie fixées sur la porte)  d’une exceptionnelle beauté. Un travail réalisé au 13e siècle par le jeune ferronnier Biscornet.

     

    Cathédrale Notre-Dame de Paris

     

    Une légende raconte que l’artisan, face à l’ampleur de la tâche et à la complexité du projet, aurait vendu son âme au diable pour achever le travail. Mais le jour de l’inauguration, il fut impossible d’ouvrir les portes, et elles ne s’ouvrirent qu’après avoir été badigeonnées d’eau bénite…

    À l’origine, la porte principale, réservée aux cortèges religieux et au Saint-Sacrement, ne possédait pas de décoration. Le diable n’aurait en effet pas osé y toucher !

     

    Le renouveau de Notre-Dame

    Très abimée pendant la Révolution française, transformée en entrepôt puis en Temple de la Raison, la Cathédrale a été rendue au culte catholique romain le 18 avril 1802. Menacée de destruction, on doit sa première sauvegarde à Napoléon, qui a choisi Notre-Dame pour la cérémonie de son sacre le 2 décembre 1804. 

     

    Cathédrale Notre-Dame de Paris

    Jacques-Louis David, Le Sacre de Napoléon

     

    Restée par la suite dans un état de délabrement très important, c’est le roman de Victor Hugo Notre-Dame de Paris, publié en 1831, qui rappellera au parisien la richesse de son patrimoine.

    Grâce au succès de ce roman, la restauration générale du monument fut décidée, confiée à partir de 1845 à Viollet-le-Duc.

     

    Chimères

    Ne pas confondre gargouilles et chimères. Les gargouilles sont les extrémités de gouttières destinées à rejeter les eaux de pluie. Les chimères, elles, sont de simples décors.

     

    Cathédrale Notre-Dame de Paris

    Éléments les plus connus – et parmi les plus symboliques – de la Cathédrale, elles n’existaient pas au Moyen-Âge. Un bestiaire fantastique qui est une pure création de l’architecte Viollet-le-Duc.

     

    Viollet-le-Duc et Saint Thomas

    La flèche de la Cathédrale date également de la rénovation du monument par Viollet-le-Duc. Douze apôtres entourent cette flèche, dont Viollet-le-Duc lui-même, qui s’est fait représenter sous les traits de saint Thomas, et contemple son œuvre. 

     

    Cathédrale Notre-Dame de Paris

    Crédit photo 

     

    Souvenirs de l’Île de la Cité médiévale

    Lors de la construction de la Cathédrale au 12ème siècle fut décidé un nouveau plan d’urbanisme devant le monument. La rue Neuve-Notre-Dame fut percée dans l’axe du portail central, bordée de maisons et chapelles. Une rue détruite lors des travaux Haussmanniens dont le tracé est visible sur le parvis. Vous pouvez également observer l’emplacement de vieilles enseignes et d’une petite rue qui la rejoignait (rue de Venise).

     

    Cathédrale Notre-Dame de Paris

     

    Le point Zéro des routes de France

    Le point zéro des routes de France, commencement de toutes les routes du pays, est également visible sur le parvis de Notre Dame.

     

    Cathédrale Notre-Dame de Paris

    Article paru dans Un Jour de Plus à Paris


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  • Musée de Montmartre

     

    Abrité dans l’une des plus belles maisons de la Butte, le Musée de Montmartre vous propose de découvrir en profondeur ce quartier parisien pas comme les autres. Fort d’un succès (voire d’un mythe) incomparable, Montmartre jouit en effet d’une réputation internationale qui n’a que peu d’égal dans le monde. 

    Puisque celle-ci n’est évidemment pas le fruit du hasard, l’objectif du musée est d’expliquer au visiteur comment la Butte est devenu au fil du temps ce qu’elle est aujourd’hui.

     

    Musée de Montmartre

     

    Visiter ce musée est également l’occasion de découvrir le superbe hôtel de Rosimond, plus ancienne demeure de la Butte. Dès votre entrée dans ses jardins, vous serez saisi par le charme des lieux. Le cadre est isolé et verdoyant, et vous invite à une agréable flânerie avant de rentrer dans la maison pour y découvrir ses collections. Notez d’ailleurs que vous pouvez aussi accéder, en descendant le jardin, au plus près de la Vigne de Montmartre.

     

    Musée de Montmartre

     

    L’Hôtel de Rosimond bénéficie en outre d’une histoire très liée aux artistes de Montmartre puisqu’il devint au 19e siècle un atelier d’artistes dans lequel séjournèrent de grands noms comme Renoir, Dufy, Utrillo et bien d’autres. C’est d’ailleurs dans ces lieux qu’Auguste Renoir réalisa plusieurs toiles majeurs dont « le Bal du Moulin de la Galette », « la Balançoire » ou la « Danse à la ville ».

    Musée de Montmartre

     

    A l’intérieur du bâtiment, le musée vous propose un itinéraire thématique sur plusieurs étages. On y découvre toutes les facettes de Montmartre, du village paysan en périphérie de Paris au quartier touristique incontournable d’aujourd’hui. On comprend par exemple que la renommée du quartier s’est tout d’abord construite grâce à un emplacement géographique privilégié. Outre le charme de ce point culminant de Paris (130 m), les produits de la Butte étaient en effet avant son annexion définitive en 1860 dispensés des taxes prohibitives parisiennes… C’est donc entre autre grâce à ces tarifs attractifs que Montmartre devint petit à petit un lieu privilégié de fête, puis que vinrent s’installer de nombreux artistes !

    Mais la particularité de Montmartre, c’est aussi d’être un petit village au charme incomparable, qui fut l’un des premiers quartiers de Paris dont l’architecture fut protégée et règlementée par les pouvoirs publics (fin 19e siècle). Ce fut aussi l’épicentre, avec la Butte aux Cailles, de l’insurrection parisienne lors de la Commune de Paris (guerre civile de mars à mai 1871).

     

    Musée de Montmartre

     

    Vous l’aurez compris, une histoire extrêmement riche et complexe, que ce joli musée explique très bien et qui vous permettra de mieux comprendre Montmartre, et de mieux le visiter.

    Article paru dans Un jour de plus à Paris


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